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Féerie Geek
Aujourd’hui Geek-Art a l’immense plaisir de vous faire découvrir Komori-San. Si l’article vous inspire, nous vous invitons à le partager et à aller découvrir son univers et ses oeuvres sur Etsy !
Geek-Art : Bonjour Komori-San pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Komori-San : Bonjour ! Je m’appelle Aniss et je suis les petites mains derrière le projet « Komori-san » (plus anciennement connu sous le nom d’Aither), j’ai 30 ans et vis à Montréal depuis quelques années. Je suis sculpteur autodidacte depuis une dizaine d’années et en tant qu’enseignant préscolaire de formation, je travaille aussi en parallèle avec de jeunes enfants depuis maintenant six ans.
GA : Peux-tu me parler un peu de ton art ?
KS : Mon travail tourne principalement autour de la sculpture de personnages (même s’il m’arrive de toucher à la peinture, de me lancer dans la création de décors ou l’écriture de récits pour ces personnages). Je suis un fan de Fantasy depuis ma plus tendre enfance et j’ai toujours été fasciné par les créatures fantastiques, les monstres et bestiaires qui prenaient vie dans les histoires que je lisais ou regardais. C’est donc tout naturellement que je me suis mis à essayer de créer ce genre de personnages quand j’ai découvert la sculpture des années plus tard. Aujourd’hui, je m’inspire de créatures issues du folklore et/ou de la pop-culture pour donner naissance à des créations hybrides, souvent au croisement de la douceur et de l’étrangeté.
GA : Quel est ton parcours artistique ?
KS : Enfant, j’aimais beaucoup dessiner et donner vie à tous types de monstres, mais j’ai mis cet aspect de ma personnalité en veille jusqu’à mes 21 ans où j’ai découvert la Fimo. Je me suis alors petit à petit mis à la sculpture, d’abord sans vraiment chercher à atteindre un résultat, je sculptais seulement quelques heures par mois. Avec le temps, j’y ai réellement pris goût et une passion est née.
J’ai décidé d’en faire un projet sérieux il y a 5 ans. J’ai alors suivi quelques tutoriels et ai observé les travaux d’autres sculpteurs et mentors pour mieux comprendre comment ils arrivaient à rendre tel ou tel effet. J’apprends depuis en autodidacte, ce qui demande beaucoup de patience et de perséverance ainsi que de faire beaucoup de tentatives et d’essais-erreurs. Chaque création m’apprend quelque chose de nouveau et c’est ce que j’aime dans ce processus.
GA : As-tu fait des rencontres importantes qui t’ont influencé ?
KS : Pas vraiment de rencontres directes non, mais la découverte des oeuvres de Hayao Miyazaki durant mon adolescence m’a profondément marqué et a influencé ma vision du monde et de l’art.
Sa capacité à créer des personnages complexes, subtils, originaux, forts mais aussi vulnérables me touche énormément. Les thématiques abordées dans ses films ainsi que le rendu des décors, lieux et univers ont été très inspirants dans mon travail.
GA : Quelles sont tes inspirations ?
KS : Mes plus grandes sources d’inspiration se retrouvent en fait dans tout le domaine du folklore, principalement les contes et légendes japonais et européens, ainsi que la littérature gothique et romantique. Comme dit précédemment il y a aussi Hayao Miyazaki et les Studios Ghibli. J’ai également d’autres sources d’inspiration plus spécifiques comme le travail de Brian Froud, (Dark Crystal a définitivement marqué mon enfance), ainsi que les approches de Guillermo Del Toro et Mike Mignola pour leur vision du monstre.
GA : As-tu une façon particulière de travailler ?
KS : Généralement tout démarre par un croquis rapide, une silhouette, une espression faciale ou un concept gribouillé dans un carnet. Ensuite, je me lance dans un travail de dessin plus précis à « taille réelle » ou suivant une échelle. J’essaie alors de représenter le personnage sous divers angles. Puis vient le temps de la création en 3D comprenant la structure en fil de fer, la sculpture de la pâte suivie de la peinture pour terminer.
GA : Quelles sont tes techniques ?
KS : Je n’ai pas vraiment de techniques de prédilection, tout dépend de l’effet voulu. Je travaille principalement avec des pâtes polymères comme la FIMO ou la Super Sculpey et utilise une variété infinie d’outils, qui vont du fil de fer, aux pinceaux, en passant par des outils de sculpture plus classiques.
GA : Quelle est ta vision de la pop culture et du geek-art ?
KS : Je suis né à la fin des années 80, je suis donc tombé dans le chaudron de la culture geek très vite avec des séries comme Batman, Spiderman, les Tortues Ninja, Beetlejuice ou encore les X-Men. C’était aussi l’époque du fameux Club Dorothée qui m’a initié comme tant d’autres à l’animation japonaise. Je suis très vite devenu un fan invétéré de Dragon Ball, Nicky Larson, puis plus tard de Pokemon et de Sakura CardCaptor. Lorsque j’ai reçu ma NES puis ma première Gameboy, j’étais devenu le prototype du parfait petit geek heureux. Cette culture fait donc pleinement partie de moi et continue de m’inspirer aujourd’hui. La voir se mélanger à d’autres éléments culturels et continuer d’inspirer le monde et ses artistes d’aujourd’hui, je trouve ça magique.
Sinon :
Ton film pop préféré : n’en choisir qu’un est bien trop compliqué ! Dans les classiques de mon enfance je pencherais pour Dark Crystal ou l’étrange Noël de Monsieur Jack. Mais j’aurais aussi du mal à ne pas citer le Voyage de Chihiro ou la trilogie du Seigneur des Anneaux.
Ton livre pop préféré : Sans doute encore la trilogie du Seigneur des anneaux ou l’ensemble de l’oeuvre de Lovecraft.
Ton/tes jeux vidéo préféré(s) : J’ai une attache particulière à Final Fantasy VII, mais tout l’univers Final Fantasy est incroyable. Dans ce qui s’est fait ces dernières années, j’ai particulièrement aimé le jeu Journey.
Ton/tes comics préféré(s) : Là encore très difficile de choisir, sans doute le Dark Knight Returns de Miller ou le Dardevil de Bendis et Maleev. Ou encore Hellboy. Ou… !