Share This Article
Ultralazer, Ultrabeau
Sortie le 27 février dernier, Ultralazer est la nouvelle BD de Pauline Giraud, Maxence Henry et Yvan Duque éditée chez Delcourt. Dans ce premier tome intitulé Horb et Bouko, nous suivons Horb, un jeune garçon et Bouko, son compagnon, une sorte de grand élan rouge, dans leur aventure pour tenter de sauver le Roi des Bêtes et leur planète, Topoï, du commandant des forces d’invasion buzardes, Xor. Pour cela, ils partent en quête de « l’Ultralazer » qui pourra les aider à triompher de leurs ennemis.
Après une première réalisation ensemble en 2014, Katarakt!, Duque et Henry, intègrent Pauline Giraud dans leur équipe d’auteurs pour le premier titre de cette série, qui, on lui souhaite, pourra nous faire voyager encore dans de nombreux autres tomes. En effet la principale force d’Ultralazer est bien là : un univers riche graphiquement qui suscite l’émerveillement à chaque plan panoramique rencontré. Le style est unique, à mi-chemin entre du manga et un dessin animé de Genndy Tartakovsky.
Princesse Monono…quoi ?
En parlant de références, Ultralazer, c’est également un héritage culturel pleinement assumé. Si beaucoup citent Dragon Ball, notamment pour une séquence de la BD tenant en une page à peine, le rapprochement avec la culture nippone serait plutôt, selon moi, à rechercher vers Miyazaki. Visuellement, d’abord, les personnages sont très proches de ceux présentés dans les films du studio Ghibli. On pourra ainsi comparer Horb et Bouko à Ashitaka et Yakuru, duo culte de Princesse Mononoké.
Le film de Miyazaki partage d’ailleurs également certaines thématiques communes avec la BD : un dieu personnifiant une nature à sauver, un héros qui devra quitter son foyer à la suite d’un drame, le lançant dans une aventure d’abord solitaire. De manière générale, la BD de Duque, Giraud et Henry s’inscrit dans la pure tradition du shonen, récit d’initiation japonais par excellence mettant en scène de jeunes héros dans des aventures qui les conduiront à embrasser certaines valeurs positives comme le dépassement de soi, l’esprit de groupe ou l’amitié pour surmonter les obstacles qu’ils rencontreront.
On pourra ainsi regretter un scénario assez simple, plutôt prétexte au voyage que véritablement surprenant, qui pourra laisser les plus gros lecteurs sur leur faim. Néanmoins la BD aura cet atout de pouvoir s’adresser à tous. Les plus jeunes y trouveront des personnages attachants évoluant dans un monde féérique. Les plus rodés, eux, auront le plaisir de compter les références et de se perdre dans les dessins de ce titre parfaitement maitrisé esthétiquement parlant.
Ultralazer Tome 1 : Hord et Bouko, aux éditions Delcourt, disponible dans toutes les bonnes librairies.
1 Commentaire